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Rapport 2025 de la Cour des Comptes : pourquoi il faut rester vigilant malgré les avancées ?

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1 juillet 2025

Rapport 2025 de la Cour des Comptes : pourquoi il faut rester vigilant malgré les avancées ?

Cette année encore la Cour des Comptes, chargée du contrôle de la branche vieillesse de la Sécurité Sociale, a certifié les comptes avec des réserves. Cet audit concerne la CNAV, caisse nationale d’assurance vieillesse, les 15 caisses régionales, les CARSAT, et les 4 caisses d’outre-mer, les CGSS.
Ces réserves ne sont pas de simples détails comptables : elles pointent des dysfonctionnements et des améliorations nécessaires dans la gestion des retraites qui concernent directement 15 millions d’assurés — et parmi eux, nos clients.
Alors, que disent-elles exactement ? Et surtout, qu’est-ce que cela change pour vous ?


1. Améliorations techniques et fragilités structurelles

1.1 Des progrès engagés dans la modernisation et la lutte contre la fraude

La Cour a relevé deux points positifs dans son évaluation récente :

  • D’une part, des améliorations sensibles ont été constatées dans l’harmonisation des logiciels internes de traitements des données favorisant une meilleure coordination et efficacité des services.
  • D’autre part, les dispositifs de lutte contre la fraude ont été renforcés.
    Toutefois, la Cour des Comptes souligne que des progrès restent nécessaires, notamment en ce qui concerne :
    • le contrôle de l’existence en vue des assurés vivant à l’étranger
    • la prévention de la fraude interne, telle que la gestion des conflits d’intérêts parmi les agents des caisses.

1.2 Des progrès à nuancer dans la fiabilité des données

En contrepartie, la Cour des Comptes déplore :

  • L’insuffisance du contrôle interne qui nuit à la fiabilité des traitements. Elle souligne le « manque d’éléments probants ». Ainsi, à titre d’exemple, le nombre d’incidents déclarés a progressé de 22% en 2024. Et si l’on se focalise sur ceux qui concernent les régularisations de carrière, la progression est de 76%.
  • L’hétérogénéité des caisses en matière d’amélioration du contrôle interne.
    Car s’il est annoncé cette année qu’une retraite sur 10 est erronée contre une sur 8 l’an dernier, ce chiffre prometteur est à modérer ; Il est obtenu sans tenir compte de certaines caisses comme les CGSS, ce qui limite la comparaison et ne permet donc pas de conclure de manière certaine à une amélioration du nombre de dossiers erronés.

2. Détection des erreurs de carrière ; des constats peu flatteurs

La Cour évoque un manque d’actions engagées par les caisses pour contrôler les carrières

2.1 En particulier, elle pointe l’insuffisance des contrôles sur les données transmises par d’autres organismes

Par exemple,

  • Les anomalies de report de droits proviennent d’erreurs dans les noms de naissance ou l’absence de noms maritaux de certains fichiers. Il en résulte un nombre croissant d’anomalies de carrière.
  • Pour les travailleurs indépendants, les données servant au calcul de leur retraite sont jugées non fiables.
  • Autre illustration ; les régularisations de cotisations impayées via le service de recouvrement des caisses ne sont pas systématiquement prises en compte.
  • De même, il persiste de fortes incertitudes sur le report des indemnités journalières qui pourraient venir fausser le calcul de la retraite.

2.2 Régularisations massives : reflet d’un système encore perfectible

La Cour des Comptes conclut son rapport en chiffrant à 1.4 Million par an le nombre de régularisations de carrière avant liquidation.

  • Doit-on s’en réjouir en estimant que le risque d’erreur final se réduit en proportion inverse du nombre de régularisations de carrière traitées ?
  • Ou au contraire s’en alarmer en prenant, à l’aune de ce chiffre la mesure de l’importance des erreurs dans le report automatique des données en provenance des nombreux organismes qui détiennent les données nécessaires au calcul de la retraite, comme les données de salaires, de cotisations, de chômage, de maladie, etc. ?

Dans notre métier, une de nos missions consiste à détecter pour nos clients les anomalies de leur relevé de carrière et de les assister dans la régularisation auprès des caisses de retraite.
Nos clients sont basés dans toute la France et à l’étranger.
À ce titre, nous avons une bonne connaissance du fonctionnement des caisses de retraite en matière de régularisation de carrière.
Notre périmètre d’intervention et d’analyse ne se limite pas aux seuls 3 régimes audités par la Cour des Comptes mais porte sur l’ensemble des régimes de retraite dont relèvent nos clients, telle que l’Agirc Arrco, les régimes de professions libérales, du secteur public, …

(Notons également que notre échelle n’est pas celle de la Cour des Comptes puisque le nombre de nos clients se chiffre en milliers et non en million.)

Nos statistiques révèlent les constats suivants :

3.1. Retard de paiement dans le régime complémentaire des indépendants :

Concernant le régime complémentaire des indépendants, 90% des notifications de retraite, donc du paiement de la retraite, parviennent à nos clients plus de 5 mois après la date d’effet de leur retraite. Ce retard est également constaté par la Cour des Compte qui l’attribue au manque d’anticipation des régularisations de carrière dans ce régime.

3.2. Rallongement des délais en matière de régularisation de carrière :

Pas d’accroissement du nombre d’erreurs dans les dossiers par rapport aux 2 années précédentes. En revanche, les délais pour obtenir les régularisations de carrière se sont allongés de 7 mois en moyenne à 9 mois. Cela tient notamment à la nécessité de formuler à plusieurs reprises la même demande de régularisation parce que le traitement n’est pas effectué correctement lors de la 1ère demande.


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